Les types de tatouages : permanent vs temporaire
Le tatouage permanent est réalisé avec des encres indélébiles injectées sous la peau, contrairement au tatouage temporaire comme le henné naturel. C'est donc un acte quasi-irréversible qui nécessite une réflexion préalable.
Avant de franchir le pas, il est essentiel de bien choisir son motif car on le gardera toute sa vie. Il faut aussi être conscient que le détatouage au laser est un processus long, douloureux et coûteux qui laisse souvent des cicatrices. Faire recouvrir un ancien tatouage par un nouveau plus grand reste la meilleure option en cas de regret.
Le henné, une alternative sans danger pour tester sa motivation
Pour les mineurs tentés par l'expérience du tatouage, le henné naturel peut être une bonne alternative pour tester leur détermination sans risque. Ce tatouage éphémère est sans danger s'il n'est pas mélangé à des substances allergisantes comme le PPD.
Avant d'autoriser un tatouage permanent, les parents peuvent suggérer à leur enfant de commencer par un tatouage au henné pour voir si sa motivation persiste dans la durée. C'est l'occasion d'en discuter sereinement en famille pour vérifier la maturité de ce choix.
Âge minimum légal pour se faire tatouer en france
En France, la loi interdit de tatouer un mineur sans l'accord écrit d'au moins un de ses parents ou de son tuteur légal, comme le stipule l'article R1311-1 du Code de la santé publique. Cela concerne 34% de la population française.
Concrètement, le parent doit fournir une autorisation manuscrite avant l'acte. Le tatoueur a l'obligation de la conserver pendant 3 ans en cas de contrôle. Il est aussi tenu de vérifier l'âge du mineur avec une pièce d'identité officielle.
Un vide juridique inquiétant sur l'âge minimum
La législation actuelle n'a pas prévu d'âge minimum pour le tatouage des mineurs, ce qui peut sembler préoccupant. Théoriquement, rien n'empêcherait de tatouer un enfant de 5 ans si ses parents donnent leur accord, bien que les lois sur la maltraitance s'appliqueraient.
De nombreux tatoueurs estiment que 16 ans serait un seuil raisonnable pour autoriser le tatouage d'un adolescent. Mais en l'absence de limite légale, cela reste à la libre appréciation de chaque professionnel, ce qui place une lourde responsabilité sur leurs épaules.
Précautions à prendre avant de réaliser un tatouage
Avant de se faire tatouer, il est important de sélectionner un salon réputé et professionnel qui respecte des règles d'hygiène strictes. Le tatoueur doit utiliser du matériel stérile à usage unique (aiguilles, gants...) et désinfecter sa peau avant de commencer.
Il faut plutôt choisir un salon qui a pignon sur rue et bonne réputation. Vérifiez que le tatoueur travaille en respectant bien les conditions d'hygiène. Il doit aussi disposer d'une déclaration d'activité enregistrée auprès de l'ARS. Si ce n'est pas le cas, mieux vaut renoncer.
Vérifier la composition et la toxicité des encres
Au-delà des conditions d'hygiène, il faut s'assurer de la qualité des encres de tatouage utilisées. Les encres noires contiennent des hydrocarbures aromatiques polycycliques dérivés du pétrole. La plupart de ces produits sont cancérigènes.
Depuis janvier 2022, la réglementation européenne REACH interdit d'ailleurs certains pigments jugés toxiques ou allergisants. Il est donc primordial d'interroger le tatoueur sur la composition de ses encres et de vérifier qu'elles respectent ces nouvelles normes sanitaires.
Demander un avis médical en cas de doute
Avant de passer à l'acte, il est judicieux de consulter un dermatologue en cas de doute sur sa santé. La présence de grains de beauté atypiques ou de maladies dermatologiques peut contre-indiquer le tatouage ou nécessiter des précautions supplémentaires.
Certains anesthésistes n'aiment pas piquer dans l'encre pour réaliser une péridurale. Elle recommande donc d'éviter les tatouages dans le bas du dos pour les femmes en âge de procréer. En cas d'allergie, mieux vaut aussi faire un test avec une petite zone tatouée avant de se lancer.
Tatouages sur mineurs : aspects légaux et responsabilités
Tatouer un mineur sans autorisation parentale écrite est passible d'une amende de 1500€ pour le tatoueur, selon l'article R1311-11 du Code de la santé publique. Et ce, même si l'enfant assure avoir l'accord oral de ses parents.
Pour se protéger, le tatoueur doit non seulement conserver la preuve du consentement parental pendant 3 ans, mais aussi vérifier l'identité des signataires. Il est en droit de demander la carte d'identité du mineur et le livret de famille pour s'assurer que l'autorisation émane bien des parents.
Le droit du tatoueur à refuser malgré l'accord parental
Malgré l'accord parental, le tatoueur garde un droit de refus s'il estime que le mineur est trop jeune ou immature pour un tatouage. Certains professionnels préfèrent d'ailleurs ne pas tatouer de mineurs, même avec une autorisation, pour se prémunir de parents malveillants.
Ce refus permet aussi de protéger l'enfant contre une décision impulsive aux conséquences quasi-définitives. Le tatoueur, en tant qu'adulte responsable, peut faire valoir son expérience pour dissuader un adolescent de franchir le pas trop précocement, sans pour autant le juger.
Conséquences possibles d'un tatouage précoce
Les goûts et la personnalité évoluent beaucoup entre l'adolescence et l'âge adulte. Un tatouage choisi sur un coup de tête à 16 ans risque donc d'être regretté quelques années plus tard, une fois la maturité acquise.
On estime qu'avant 18 ans, tu n'as peut-être pas fini de grandir et de savoir ce que tu aimes. Assumer un choix de tatouage fait de façon immature sur le long terme n'est pas toujours évident.
Impact potentiel sur l'insertion socioprofessionnelle
Même si les mentalités évoluent, le tatouage peut encore susciter des préjugés négatifs dans certains milieux professionnels. C'est d'autant plus vrai pour les tatouages visibles sur les mains, le cou ou le visage.
Sans parler de discrimination, un recruteur pourrait inconsciemment être influencé par un tatouage voyant qui renvoie une image non conforme à la culture de l'entreprise. Un adolescent n'a pas forcément conscience de ces freins à l'embauche en se faisant tatouer.
